Méat urinaire féminin

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Un médecin en consultation Thinkstock

Orifice qui marque la fin du conduit permettant l'évacuation de l'urine, le méat urinaire féminin est parfois concerné par des malformations ou des problèmes de santé. Faisons le point !

Méat urinaire féminin : ses caractéristiques anatomiques

Le méat urinaire de la femme correspond à l'orifice qui permet l'élimination de l'urine. Il se prolonge par l'urètre, le conduit qui le relie à la vessie : on parle ainsi parfois de « méat urétral ».

Il est présent au milieu de la vulve, entre les petites lèvres, sous le clitoris et au dessus de l'entrée du vagin. Chez la femme, le méat urinaire n'est pas très éloigné de l'anus : les bactéries du tube digestif qui y sont présentes peuvent ainsi l'atteindre et provoquer des infections urinaires, bien plus courantes que chez les hommes.

Les interventions médicales liées au méat urinaire féminin

Le méat urinaire est une porte d'entrée utilisée par les professionnels de santé dans différentes situations :

  • Pour vider la vessie de l'urine qu'elle contient : c'est le sondage urinaire ;
  • Pour explorer les voies urinaires dans un but diagnostic : la cytoscopie consiste à introduire un tube souple équipé d'une caméra au niveau du méat urinaire pour explorer l'urètre et la vessie, à la recherche d'éventuelles anomalies (présence de polypes, de diverticules, de calculs urinaires...). L'examen se déroule sous anesthésie locale et ne nécessite pas d'hospitalisation (il se déroule en ambulatoire) ;
  • Pour retirer un polype qui se développe dans la vessie ou effectuer des prélèvements (biopsies) ;
  • Pour injecter un produit au niveau de la vessie. Par exemple, pour réduire les risques de récidive en cas de cancer de la vessie, des instillations de BCG (bacille de Calmette et Guérin) sont réalisées par l'intermédiaire du méat urinaire.

Méat urinaire féminin : différentes anomalies possibles

Malformations congénitales du méat urinaire

Certaines malformations, présentes dès la naissance, affectent le méat urinaire :

  • L'épispadias : il n'existe pas de méat urinaire bien délimité mais une fente, d'où l'urine s'évacue, est présente dans la région du clitoris, qui se retrouve coupé en deux (clitoris bifide). Cette situation est liée à l'absence de développement de la partie supérieure de l'urètre.
  • L'hypospadias : le méat urinaire est totalement invisible sur la partie externe de l'appareil génital de la petite fille, car l'urètre aboutit directement dans le vagin.

La conséquence de ces deux malformations est une incontinence : l'enfant ne peut retenir ses urines. Elles nécessitent une prise en charge chirurgicale, mise en œuvre au plus jeune âge.

À noter : les cas d'hypospadias sont plus fréquents chez les garçons que chez les filles. Dans des cas extrêmes d'hypospadias vulviforme, ils peuvent entraîner des confusions de genre : on pense à tort qu'un garçon est de sexe féminin.

Sténose du méat urinaire

Le diamètre du méat urinaire peut rétrécir dans certaines situations, ce qui provoque des difficultés à évacuer les urines. Ce phénomène peut avoir diverses origines :

  • le sondage urinaire : le passage du cathéter peut endommager l'orifice urinaire et provoquer la formation d'une cicatrice qui réduit l'ouverture ;
  • un traumatisme qui endommage l'urètre ;
  • une inflammation, provoquée par une infection comme la blennorragie, une infection sexuellement transmissible provoquée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae.

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