Sphincter et incontinence

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L’incontinence urinaire ou anale sont des troubles qui peuvent être lourds à supporter psychologiquement. En cause notamment, un dysfonctionnement des sphincters.

Le point dans notre article.

Sphincter et incontinence : généralités

Un sphincter désigne une structure musculaire circulaire constituée soit de muscles lisses soit de muscles striés. Il existe différents types de sphincter dans le corps.

Au niveau de l’appareil digestif

On y trouve :

  • le sphincter supérieur de l’œsophage (au fond de la gorge) ;
  • le sphincter inférieur de l’œsophage (à l’entrée de l’estomac) ;
  • le sphincter d’Oddi ;
  • ou encore le sphincter anal (interne et externe).

Au niveau de l’appareil urinaire

On y trouve :

  • le sphincter du col vésical ou sphincter lisse de l’urètre (interne) ;
  • le sphincter urétral ou muscle sphincter de l’urètre (externe).

Bon à savoir : en fonction de sa localisation, un dysfonctionnement d’un sphincter peut provoquer une incontinence, des spasmes ou un reflux gastro-œsophagien.

Sphincter urétral et contrôle de la continence urinaire

La continence urinaire est gérée par le muscle sphincter de l’urètre (ou sphincter urétral) :

  • Il se situe en aval de la prostate chez l’homme et au 2e tiers de l’urètre chez la femme.
  • Il est constitué de muscles striés, et sa maîtrise est volontaire.
  • Quand il se relâche, il provoque des fuites urinaires. À l’origine, un dysfonctionnement mécanique ou neurologique.

Les muscles striés sont contrôlés par la volonté tandis que les muscles lisses ne le sont pas.

Pour traiter l’incontinence urinaire, il existe plusieurs solutions :

  • La rééducation du muscle sphincter de l’urètre.
  • La pose d’un sphincter artificiel.

Bon à savoir : l’urètre de l’homme mesure environ 20 cm et sert à transporter l’urine ou le sperme (pas en même temps !), tandis que celui de la femme mesure 3 à 4 cm et transporte seulement l’urine.

Différents types d’incontinence urinaire

L’incontinence désigne l’incapacité de contrôler la miction.

Elle est normale chez les bébés puisque la maîtrise du muscle sphincter doit s’apprendre. Cette maîtrise va de pair avec le développement du système nerveux.

Elle résulte de différents types de troubles :

  • des problèmes émotionnels ;
  • une pression physique exercée sur la vessie, par exemple pendant la grossesse ;
  • des troubles du système nerveux (accident vasculaire cérébral ou lésion de la moelle épinière)

On distingue plusieurs types d’incontinence urinaire :

  • L’incontinence à l’effort : une augmentation soudaine de la pression intra-abdominale, qui suit par exemple une toux ou un rire, pousse l’urine au-delà du sphincter urétral.
  • L’incontinence par regorgement : l’urine s’échappe peu à peu, goutte par goutte, parce que la vessie est trop pleine. Mais l’envie d’uriner est absente.
  • Et l’incontinence par impériosité : les muscles de la vessie se contractent de manière anormale, même si elle n’est pas pleine. L’envie d’uriner est très fréquente, le jour et la nuit, et ne laisse pas le temps d’aller aux toilettes.

Bon à savoir : à l’âge adulte, le débit urinaire est d’environ 1,5 litre par jour.

Incontinence anale : dysfonctionnement des sphincters

L’incontinence anale est une maladie taboue :

  • Elle se caractérise par l’impossibilité de retenir les gaz ou les selles.
  • Ce sont les sphincters anaux qui gèrent la continence anale : le sphincter anal interne est un muscle involontaire tandis que le sphincter anal externe est un muscle qu’il est possible de commander.
  • Un dysfonctionnement des capteurs sensitifs ou des nerfs peut aussi être à l’origine d’une incontinence anale.
  • Une rééducation anale, ou encore la pose d’un sphincter artificiel peuvent aider à lutter contre l’incontinence anale.

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