Les uretères sont des voies urinaires acheminant l'urine des reins vers la vessie.
Toutes les infos sur son rôle et ses pathologies les plus courantes dans notre article.
Uretère : qu'est-ce que c'est ?
L'urine est le produit de la filtration du sang par le rein. Une fois concentrée, elle emprunte les uretères pour rejoindre la vessie, lieu de stockage avant élimination.
Les uretères sont deux conduits identiques, qui relient chacun un rein à la vessie pour y conduire l’urine :
- Les uretères mesurent environ 25 à 35 cm de long et 1 cm de diamètre.
- Ils cheminent de la base des reins, le long de la colonne vertébrale puis en arrière du péritoine (enveloppe intestinale) avant de s'aboucher à la vessie, dans la sphère génitale.
- La membrane des uretères est constituée de cellules musculaires dont la contraction permet de faire progresser l’urine vers la vessie.
Dans son fonctionnement normal, l’urine ne s’écoule que dans un sens : du rein vers la vessie.
Reflux vésico-urétéral
Tout obstacle urétéral engendre un reflux de l'urine vers le rein.
Ce reflux dit vésico-urétéral est nocif pour le rein. Il peut être la cause de douleurs intenses type coliques néphrétiques, de pyélonéphrites (infection du rein) potentiellement graves et d'insuffisance rénale s'il persiste.
Les obstacles potentiels sont les suivants :
- malformation congénitale comme une jonction pyélo-urétérale ;
- obstruction par un calcul, responsable de coliques néphrétiques ou par un parasite (bilharziose) ;
- compression par une tumeur développée au dépend de l’uretère lui-même ou d’un organe adjacent : vésicale, rénale, abdominale ou génitale (prostatique ou ovarienne/utérine).
Des examens d’imagerie de type échographie et/ou scanner rénaux permettent définir la cause du reflux vésico-urétéral. Les prises de sang sont essentielles à l’évaluation de la fonction rénale.
Uretère : traitement du reflux vésico-urétral
L'objectif du traitement urologique d'un reflux vésico-urétral est la reperméabilisation de l'uretère.
Traitement chirurgical
La chirurgie urologique et/ou digestive permet dans la grande majorité des cas de lever l'obstacle urétéral :
- Les malformations urétérales sont souvent dépistées précocement chez le nouveau-né ou l’enfant. Elles relèvent d’une chirurgie.
- Les calculs urétéraux sont plutôt une maladie de l’adulte. Ils peuvent être éliminés par les voies naturelles, à l’aide de technique de type lithotritie extracorporelle ou bien en dernier recours par une chirurgie.
- Les tumeurs responsables d’un reflux vésico-urétéral sont opérables dans la grande majorité des cas.
S’il s’agit d’un cancer, d’autres soins peuvent être nécessaires comme une chimio ou radiothérapie de même que la pause d’une sonde urinaire de dérivation des urines, appelée sonde double-courant ou double J ou JJ.
Bon à savoir : une tumeur peut être cancéreuse ou bénigne.
Sonde urinaire JJ
La sonde urinaire JJ permet la dérivation des urines afin de préserver le rein :
- La sonde JJ est un tube souple et fin (environ 3 mm de diamètre) introduit dans l’uretère. Les extrémités de cette sonde forment chacune une boucle, d’où le terme double J, ce qui permet à la sonde de rester bien en place, entre le rein et la vessie
- Elle est mise en place par les voies naturelles, sous anesthésie générale. Elle peut être retirée sous anesthésie locale.
Les indications les plus courantes à la sonde JJ sont les suivantes :
- malformations congénitales en attente d’une chirurgie ;
- tumeur complexe ou cancer adjacent ;
- uretère rétréci après radiothérapie.
Dans tous les cas, un reflux vésico-urétéral susceptible d’endommager le rein relève d’une sonde JJ.
La durée de maintien de la sonde JJ est variable en fonction de la chirurgie à venir, en général de l’ordre de plusieurs semaines à plusieurs mois. Concernant les cancers, elle peut être mise en place à vie. On recommande de changer la sonde JJ tous les 3 mois.
Le port d’une sonde JJ nécessite un suivi spécialiste par un urologue.