Insuffisance rénale

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Visuel d'une consultation dans un cabinet

L’insuffisance rénale correspond à une diminution de la capacité du rein à filtrer le sang et à remplir ses fonctions sécrétoires.

Toutes les infos dans notre article.

Insuffisance rénale : anatomie et complications possibles

Généralités

Les reins sont des organes vitaux qui assurent principalement trois fonctions :

  • élimination de toxines, notamment dérivées du métabolisme des protéines ;
  • homéostasie : régulation du taux d’ions ( Sodium, Potassium, Calcium…) et acide-base (Bicarbonate) ;
  • fonction endocrine avec sécrétion de rénine, d’érythropoïétine et de vitamine D active.

L’insuffisance rénale est définie par un débit de filtration glomérulaire, DFG inférieur à 90 mL/minutes (pour obtenir ce DFG, on dose une protéine contenue dans le sang, appelée créatinine).

La fonction rénale est gradée selon 5 stades :

  • Stade 1 : DFG > 90 mL/min, normal ;
  • Stade 2 : 60 ;
  • Stade 3 : 30 ;
  • Stade 4 : 15 ;
  • Stade 5 : DFG<15 mL/min, insuffisance rénale terminale.

Bon à savoir : on estime à 2 millions le nombre de personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique en stade 3 et plus (avec seulement 90 000 personnes en traitement de suppléance) et environ 40 % des patients diabétiques de type 2 en développent une.

Complications de l’insuffisance rénale

Les complications possibles de la maladie sont les suivantes :

  • hypertension artérielle et des troubles cardio-vasculaires (chaque diminution du DFG de 10 mL/min/1,73 m2 a été associée à une augmentation de 10 % d’arythmie complète par fibrillation auriculaire) ;
  • anémie (diminution du taux d’hémoglobine et des globules rouges) ;
  • acidose métabolique (présence de composés acides dans le sang) ;
  • dénutrition ;
  • hypocalcémie (diminution du taux de calcium), ostéoporose et hyper-parathyroïdie secondaire ;
  • hyperkaliémie (augmentation du taux de potassium) ;
  • risques d'aggravation d'infections (dans le cadre de l'épidémie de COVID-19, le Haut Comité de Santé Publique indique que les personnes ayant une insuffisance rénale chronique présentent des risques de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2).

Bon à savoir : d’autres complications sont observées chez les malades en insuffisance rénale terminale.

Insuffisance rénale aiguë et chronique

Il existe deux types d’insuffisance rénale : l’insuffisance rénale aiguë (IRA), transitoire et l’insuffisance rénale chronique (IRC) persistante.

Insuffisance rénale aiguë

L’IRA est moins fréquente que l’IRC. Son pronostic est variable selon la cause :

  • L’insuffisance rénale aiguë peut-être associée à une anurie (diminution du volume d’urines émis).
  • L’insuffisance rénale aiguë peut être réversible, laisser des séquelles ou évoluer vers une insuffisance rénale chronique voire terminale.

Les causes d’IRA sont les suivantes :

  • pré-rénales, vasculaires : diminution de l’apport sanguin rénal ;
  • rénales, organiques : maladie du rein lui-même (vasculaire/toxique/infectieuse/inflammatoire/auto-immune…) ;
  • post-rénales, obstructives : présence d’un obstacle sur les voies urinaires.

L’IRA nécessite une consultation d’urgence. Le traitement nécessite parfois d’avoir recours à la dialyse transitoirement si le pronostic de la maladie n’est pas mauvais.

Insuffisance rénale chronique

L’IRC évolue lentement vers une insuffisance rénale terminale. Les maladies responsables d’IRC sont nombreuses mais bien souvent, il s’agit du simple vieillissement du rein et une personne sur 10 est concernée.

Contrairement à l’IRA, l’IRC présente les caractéristiques suivantes :

  • baisse du DFG depuis plus de trois mois ;
  • reins diminués de taille ;
  • anémie (baisse du taux d’hémoglobine) ;
  • hypocalcémie.

Les causes de l’IRC sont les suivantes :

Bien suivi par son néphrologue, le malade atteint d’insuffisance rénale chronique peut mener une vie normale jusqu’à l’insuffisance rénale terminale qui nécessite un recours à la dialyse, à vie.

Prise en charge naturo de l'insuffisance rénale chronique

L’insuffisance rénale est une maladie grave à ne pas prendre à la légère et il est dans tous les cas important d'agir en concertation avec votre médecin si vous êtes concerné.

S'il est difficile de donner un traitement universel qui convienne à tous, voici quelques remèdes de base qui peuvent être intéressants, quelle que soit votre situation.

Les diurétiques

De nombreux remèdes sont des diurétiques qui non seulement favorisent la miction, mais surtout redonnent aux reins l’énergie nécessaire pour assurer leurs fonctions. Tous jouent un rôle sur l’insuffisance rénale et ils agissent sur les œdèmes, l’acidose, l’hypertension, l’obésité et parfois même le diabète qui sont intimement liés.

  • L'orthosiphon : grand remède de l’insuffisance rénale, il nettoie les reins des toxines, toxiques, médicaments, acides, sucres...
  • La piloselle gagne à être associée à l’orthosiphon en raison de son action anti-infectieuse (elle stimule aussi la clairance rénale).
  • La garance lutte contre la rétention d’eau et désengorge les reins et toute la lymphe.
  • La verge d’or (Solidago) : elle draine et revitalise les fonctions rénales.
  • Le desmodium : grand remède des hépatites, il améliore les allergies et les intolérances alimentaires et possède aussi une action protectrice des reins (toxiques et toxines).
  • Le curcuma : anti-inflammatoire et détoxifiant majeur il est également efficace dans la perméabilité intestinale et il agit sur les troubles hépatobiliaires et pancréatiques en aidant le rein à se nettoyer.
  • Le berbéris nettoie le foie, le pancréas (il diminue efficacement la glycémie et est donc tout particulièrement intéressant en cas de diabète) et libère des toxines et des toxiques ce qui entraîne une amélioration de la fonction rénale.
  • La boswellia : remède ayurvédique anti-inflammatoire qui régénère le tissu rénal.
  • L'astragale module l’immunité, apporte de l’énergie de soutien et ralentit le vieillissement des organes. Son activité est subtile et ralentit considérablement l’évolution de l’insuffisance rénale.
  • Le ginkgo biloba est un antioxydant majeur qui améliore la microcirculation rénale. IL est indiqué à tous les stades de l’insuffisance rénale, en particulier chez les personnes âgées.

Les grandes étapes pour soutenir les reins

Détoxifier (sur trois mois en cas d'insuffisance rénale aiguë et 10 jours par mois en cas d'insuffisance rénale chronique) avec une association :

  • pour éliminer les métaux lourds qui bloquent les reins (action lymphatique) : trèfle rouge, oseille crépue, coriandre et chlorella ou spiruline ;
  • diurétique qui favorise l’élimination des toxines et renforce les fonctions rénales : piloselle, orthosiphon, bouleau, asperge et persil. On alternera avec d’autres diurétiques : verge d’or, paliure, berbéris, reine-des-prés, queues de cerise…
  • pour renforcer l’activité du foie : chardon-Marie, artichaut, pissenlit, desmodium…

Renforcez vos reins et vos surrénales avec des plantes adaptogènes, comme le ginseng, l’astragale, la rhodiole ou encore l’ashwaganda. Vous pouvez aussi utiliser des bourgeons (gemmothérapie) tels que le bouleau verruqueux, le genévrier, le frêne, l’amandier, ou encore le hêtre, qui nettoieront les reins et les renforceront.

Surveiller son alimentation est indispensable. L'élément clé est la suppression des protéines animales pendant au moins quelques mois (voire années en fonction de l'importance de l'insuffisance rénale). Il faut donc adopter un régime végétarien (pas de régime protéiné ou cétogène s'il est nécessaire de perdre du poids). Dans les faits :

  • éliminez le sel et le sodium en supprimant de votre alimentation les produits industriels, les fromages très salés... ;
  • éliminez le fructose industriel (boissons et aliments sucrés lors de la fabrication) ainsi que le glucose (viennoiere, biscuits...) ;
  • supprimez les graisses trans (aliments industriels et frits) ;
  • mangez « naturel » (non transformé, non industriel) en contrôlant les quantités et en répartissant en trois ou quatre repas (il ne faut pas avoir l'estomac plein en fin de repas) tout en mangeant lentement en prenant le temps de mastiquer ;
  • mangez un peu de cru (30 % maximum) en vous servant d'un cuit-vapeur ou d'une cuisson au wok (n'utilisez ni les surgelés ni le micro-ondes) ;
  • consommez régulièrement des fruits et légumes bio de saison, sans oublier les oléagineux ;
  • prenez chaque jour une cuillerée à soupe (à répartir dans l'alimentation) d'huile de lin ou de noix ;
  • buvez une eau dynamisée en évitant l'eau du robinet (ou utilisez un osmoseur).

Changez vos habitudes (ces mesures d'hygiène de vie agissent beaucoup plus sur les reins que vous ne l'imaginez) :

  • Faîtes en sorte de dîner très tôt (18h30 dans l'idéal) et de vous coucher tôt (idéalement 22 h).
  • Mangez dans le calme, en silence, sans faire autre chose (TV, radio...).
  • Reposez-vous quand vous êtes fatigué !
  • Cessez le tabac.
  • Limitez l'alcool à un verre de vin bio (préférentiellement du rouge) par jour.
  • Réduisez votre consommation d'antalgiques et d'antibiotiques (dans la mesure du possible).
  • Pratiquez une activité physique quotidiennement (marche, vélo, natation ou toute autre activité qui vous plaît, il ne faut pas la faire par obligation).
  • Réduisez l’exposition à la télévision et prenez quotidiennement l’air et le soleil à l’extérieur (ressourcez-vous en forêt, à la mer ou à la campagne) et jardinez si vous le pouvez… et respirez (cohérence cardiaque, par exemple).

Préservez votre microbiote intestinal (qui joue également un rôle dans la santé des reins) en utilisant quatre plantes en particulier : la réglisse, le curcuma, le noyer et le desmodium. Ceci dit, tout ce qui permettra de rétablir un bon équilibre du microbiote sera utile.

Traitez le syndrome métabolique le cas échéant. Plusieurs plantes peuvent être employées à cet effet : olivier, aubépine, ginkgo, chardon-Marie, astragale, curcuma, prêle, noyer, artichaut.

Enfin, vous pouvez utiliser des huiles essentielles (HE) qui vont exercer une action plus spirituelle :  HE de Pinus pinaster aiguilles, HE de Junipérus comm. érecta Baie, HE de Betula alba, HE de Lavandula spica, HE de Daucus carotta, HE de Levisticum off., HE de Ledum groenlandica (dans l'idéal un aromathérapeute trouvera la formule la plus adaptée à chacun). Mélangez ces huiles à parts égales et prenez une goutte trois fois par jour 10 jours par mois.

Ces pros peuvent vous aider